L'oméprazole: la seule option en cas d’ulcère gastrique équin ?
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Rares sont les chevaux de compétitions n’ayant jamais souffert de problèmes gastriques. Les causes sont claires pour tout le monde : le stress durant l'entraînement, les transports prolongés et la tension avant et pendant les concours. Personne n’oserait prétendre que les chevaux de concours ont la vie facile. Mais qu’ils soient amateurs ou professionnels, les cavaliers aiment leurs chevaux et leur sont infiniment reconnaissants pour leur dévouement sans limite, quoi qu’il arrive. Nous explosons de joie quand nous parvenons à leur apprendre quelque chose de nouveau. Et nous sommes très fiers quand ils arrivent à se surpasser et à atteindre, avec nous, de nouvelles performances.
C'est pourquoi nous souhaitons les faire profiter d’un maximum de bien-être. Nous sommes prêts à investir dans la santé de nos chevaux. Nous leur administrons non seulement des médicaments sur ordonnance, mais nous essayons différents additifs alimentaires. À nos yeux, nos chevaux le méritent bien. Ils sont prêts à tout pour nous. Et nous souhaitons leur rendre une partie de ce qu’ils nous donnent. Est-il vraiment nécessaire de tout essayer pour prévenir les ulcères gastriques ? Concernant les quatre aliments suivants, nous vous conseillons de bien vous demander si votre petit chéri en tire vraiment un avantage ou si vous devriez plutôt opter pour une alternative.
Comment récompensez-vous votre cheval lorsqu’il a très bien travaillé ? Si votre trésor est sujet à des problèmes gastriques, comme l’ulcère d'estomac par exemple, nous vous conseillons de porter une attention particulière à ses récompenses. Les pommes sont une récompense très appréciées par tous les chevaux. Toutefois, les « patients souffrant de l'estomac » peuvent réagir aux pommes de manière très sensible. L'acide et le sucre contenus dans la pomme peuvent perturber l'équilibre de l'estomac et entraîner des troubles particulièrement désagréables. Bien sûr, cela dépend aussi de la quantité proposée - une pomme par jour est autorisée, mais pourquoi ne pas simplement opter pour une carotte ou une betterave rouge en guise de récompense la prochaine fois ?
Le gingembre est utilisé dans l'alimentation des chevaux depuis 15 ans environ. Ce tubercule fort ou la poudre obtenue à partir de celui-ci est supposé avoir un effet anti-inflammatoire et analgésique. Le gingembre est réputé très efficace en cas de kissing spines, syndrome naviculaire, éparvin et autres maladies arthrosiques. Mais comme beaucoup d'autres choses, le gingembre a aussi un inconvénient. La distribution de gingembre sur une période prolongée peut entraîner des irritations des muqueuses gastriques et des coliques.
C’est pourquoi il convient d’exclure à tout prix le gingembre de l’alimentation des chevaux souffrant ou tendant à développer des ulcères gastriques ! De plus, le gingembre ne fait que supprimer la douleur et les symptômes, il masque les causes sans les combattre. Il convient également de mentionner que le gingembre est considéré comme un produit dopant et qu’il est donc peu adapté aux chevaux de compétition.
La luzerne est connue des propriétaires de chevaux comme une source de nutriments précieuse. Elle est riche en protéines digestes, en calcium et en magnésium. Il semble que la luzerne soit en mesure de réguler le pH dans l'estomac du cheval et ainsi de protéger la muqueuse gastrique d’irritations supplémentaires, ce qui a un effet positif sur les ulcères d'estomac. La luzerne est généralement distribuée hachée ou broyée.
Dans une étude récente, des chercheurs de Leipzig ont cependant découvert que, concernant les ulcères gastriques, la taille des particules de luzerne jouait un rôle non négligeable. Les chevaux participant à l’étude ont reçu 1,5 kg de paille de luzerne par 100 kg de poids corporel pendant 14 jours. En guise de contrôle, les chevaux ont bénéficié d’une période d’élimination de 16 jours comprenant un accès au pâturage 24 heures sur 24 et une alimentation à base de foin.
Avant et après les deux méthodes d'alimentation, les chevaux ont subi une endoscopie. On a constaté qu’après avoir été nourris avec de la luzerne hachée, les chevaux présentaient davantage d’altérations de la muqueuse gastrique au niveau de l’antre pylorique (segment supérieur du pylore). On peut donc supposer que la structure à arêtes vives de la luzerne hachée est néfaste pour la muqueuse gastrique et provoque plutôt une irritation mécanique, donc des lésions.
Par conséquent, la luzerne, qui en soi, est une plante alimentaire de haute qualité pour le cheval, devrait de préférence être distribuée sous forme de granulés ou d’extrudat. Ceci est tout particulièrement valable pour les chevaux ayant des antécédents en matière d’estomac. Les chevaux souffrant d’un ulcère gastrique ou avant tendance à en développer facilement ont un estomac très sensible, dont la muqueuse doit être protégée.
Il convient toutefois d’ajouter que les lésions constatées au niveau de la muqueuse gastrique ont pu être soignée par la période de pâturage de 16 jours. Cela montre qu'une absorption permanente de fourrage grossier et que l’accès au pâturage ont un effet positif sur l'estomac de nos chevaux.
La graine de lin est un complément alimentaire particulièrement apprécié pour les patients souffrant de problèmes gastriques et pour les chevaux ayant tendance à avoir des problèmes lors du changement de poils. En raison de sa teneur en substances mucilagineuses et en fibres, la graine de lin a un effet positif sur l’appareil digestif. Les substances mucilagineuses des graines de lin recouvrent les parois de l’estomac et de l’intestin, ont un effet apaisant sur les muqueuses gastro-intestinales et favorisent ainsi l'assimilation des nutriments.
Leur teneur élevée en matières grasses et en acides gras insaturés sont une source d'énergie pour les chevaux et ont un effet positif sur la robe. L'huile contenue dans la graine de lin est riche en acides gras oméga-3. Ces acides gras tri-insaturés neutralisent l'acide arachidonique responsable de nombreux processus inflammatoires dans l'organisme.
L'inconvénient de la graine de lin est sa teneur en glucosides cyanogéniques. Il s’agit de précurseurs de l'acide cyanhydrique toxique décomposés dans l'organisme par l'enzyme linase contenue dans les graines de lin. L'acide cyanhydrique est alors libéré. Il est recommandé de faire bouillir la graine de lin avant de la distribuer, ce qui a un effet positif sur la formation de mucilage d'une part, mais détruit d'autre part les acides gras oméga-3 sensibles à la chaleur.
Une cuisson d'au moins 10 minutes désactive la linase et empêche la libération intermittente d'acide cyanhydrique dans le tractus intestinal. Si les graines de lin ne sont pas cuites, il convient de ne pas dépasser une quantité de 100 à 120 g par jour. Distribuées non cuites, les graines de lin devraient être proposées sous une forme concassée afin de permettre l’assimilation de ses substances précieuses par le cheval.
La graine de lin jaune, également connue sous le nom de graine de lin dorée, est une alternative à la graine de lin brune classique. Celle-ci contient moins de glucosides, et donc, d’acides cyanhydriques, mais est également moins riche en acides gras oméga-3.
Equine 74 Gastric
Tamponne l'excès d'acide dans l'estomac du cheval au lieu de le bloquer.
Equine 74 Stomach Calm Relax
Soutient l'estomac du cheval nerveux dans les situations de stress.