3. Coliques récurrentes sans raison apparente, relativement bénignes au départ
Ces coliques bénignes surviennent habituellement après la prise d'aliments concentrés et ne durent pas très longtemps.
Le cheval contracte son ventre, tape éventuellement son ventre avec ses postérieurs et/ou se couche à plusieurs reprise et se roule.
Ces coliques disparaissent habituellement d'elles-mêmes après un certain temps.
Par rapport à l'absorption d’un kilo de foin, l’absorption d’un kilo d’aliments concentrés entraîne une moindre production de salive riche en bicarbonate.
Ainsi, l’acide gastrique résultant de l’ingestion des aliments concentrés est beaucoup moins bien tamponné que lors de l’ingestion de foin.
6. Bâillement fréquent
Que ce soit dans le box, au pré, pendant le pansage ou sous la selle - un cheval bâillant constamment indique de manière relativement claire qu’il souffre au niveau du tractus gastro-intestinal.
Parallèlement, le bâillement contribue à réduire le stress.
Or, si les patients souffrant de l'estomac sont particulièrement sensibles à une chose, c’est au stress – en tant que déclencheur de l'ulcère gastrique et/ou que conséquence de la douleur.
Certains chevaux continuent de bâiller de temps en temps, même après une thérapie réussie et donc un ulcère gastrique traité avec succès.
Dans ce contexte, le stress n'est bien sûr pas un symptôme, mais une cause. Toutefois, si l’on considère le problème des ulcères gastriques, il plane comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de nos chevaux.
Aussi, nous vous conseillons de lire l'article correspondant sur le stress chez le cheval et sur la manière de le réduire au maximum. Car en fin de compte, une bonne capacité d’observation des animaux est un élément essentiel permettant de détecter les ulcères - sachant qu’il convient d’éviter les fausses alarmes,
un simple soupçon d’ulcère entraînant un examen vétérinaire, lequel est rarement considéré comme une partie de plaisir par le cheval.
Ce qui nous ramène au stress, d’ailleurs.
7. Flehmen
Chez le cheval, le flehmen consiste à étirer la tête vers l'avant et à replier la lèvre supérieure vers le haut.
Dans la plupart des cas, les chevaux manifestent ce comportement lorsqu'ils perçoivent une odeur et veulent l'identifier de plus près.
Mais le flehmen peut également être un signe de douleur et d'inconfort.
Il est observé chez de nombreux chevaux souffrant d’ulcères ou de colique.
9. Tic à l’air ou à l’appui
Souvent, il est difficile de savoir lequel est arrivé en premier - l'ulcère gastrique ou le tic. En effet, tous deux peuvent être à la fois cause et conséquence.
Cependant, on observe souvent que, chez les chevaux tiqueurs, ce comportement s’accroît encore davantage à la suite d’un ulcère gastrique.
De cette façon, les chevaux essaient de stimuler la production de salive afin de soulager la douleur à l'estomac.
Parfois, certains chevaux commencent également à tiquer parallèlement à l’apparition de l’ulcère gastrique.
En règle générale, les chevaux appuient leurs incisives sur un objet et avalent de l'air.
La contraction des muscles inférieurs du cou entraîne l’ouverture du pharynx et le bruit typique retentit.
Le tic à l’air est plus rare.
Ici, le cheval avale de l’air sans prendre appui sur un objet.
11. Isolement ou, inversement, comportement agressif
Les chevaux souffrant d'ulcères d'estomac sont souvent méconnaissables.
Ainsi, les chevaux les plus tolérants peuvent soudain devenir des fauteurs de troubles agressifs qui perturbent l’harmonie au sein du troupeau, ou encore, les animaux les plus sociables peuvent se transformer en solitaires
qui préfèrent rester seuls dans le paddock et avoir la paix.
Les points 10 et 11 montrent clairement que l’éventail des changements de comportement d'introverti à agressif est extrêmement large.
Ici, c’est à vous, en tant que propriétaire, et aux soigneurs d’entrer en jeu :
une bonne connaissance de la personnalité et des particularités propres à votre cheval est absolument indispensable afin de pouvoir discerner si vous avez affaire à un problème, à une mauvaise humeur passagère ou au caractère habituel du cheval.
17. Léchage d'objets
La plupart des propriétaires de chevaux pensent que leurs chevaux ont une carence en minéraux lorsqu'ils lèchent des objets.
Mais ce phénomène est également observé chez les chevaux souffrant d'ulcères gastriques.
L'ampleur de ce phénomène varie d'un cheval à l'autre. Mais les objets léchés par le cheval également peuvent être très divers.
En règle générale, chevaux lèchent des objets métalliques, mais ils peuvent également lécher des murs en bois ou en béton.
18. Augmentation ou diminution de la consommation d'eau
Il est impossible d’affirmer d’une manière générale que les chevaux souffrant d'ulcères gastriques absorbent plus ou moins d'eau.
Cela peut varier considérablement d’un animal à l’autre.
Certains chevaux peuvent boire substantiellement plus, d’autres substantiellement moins.
Le recours aux abreuvoirs automatique fait que, dans de nombreux cas, ce symptôme est souvent négligé, ou encore difficilement contrôlable.
Selon le travail demandé, les conditions météorologiques et le type d’écurie, un cheval de 600 kg boit environ 30 à 60 l d’eau par jour.
19. Position campée
Certains chevaux se campent, c’est-à-dire qu’ils écartent leurs antérieurs par rapport aux postérieurs afin de soulager leur estomac et leurs intestins.
Il ne faut pas confondre cette position avec la position de soulagement des chevaux fourbus. Ici, les chevaux reportent leur poids sur les postérieurs.
21. Fouettement de queue pendant le repas
Le fouettement de la queue pendant l'ingestion d'aliments est très atypique chez les chevaux en bonne santé et présente un signe évident d'ulcères gastriques.
Le fouettement de queue indique une sensation de douleur et d’inconfort.
L'ingestion de nourriture et la digestion qui s'ensuit sont douloureuses pour le cheval et celui-ci le montre clairement en fouettant de la queue.